vendredi 17 avril 2020

REFERENCE, VOUS AVEZ DIT REFERENCE ?

UTA, TOP MODEL MALGRE ELLE
sujet timbré, un peu

Il fut un temps où l'on pouvait voyager (note à l'attention des visiteurs du futur qui arriveraient par accident sur cette page : nous sommes en pleine pandémie, les frontières sont fermées, on est bloqué chez nous, ce qui explique d'ailleurs la masse de posts partout, sur tout... Bon courage aux historiens qui vont bien rigoler avec ça dans 2 siècles, si ces blogs sont encore lisibles).
Et en février, au lieu d'aller vers le sud, je suis partie vers l'est. Hop. Direction Allemagne, avec un but : Naumbourg.

Ach... Naumbourg, sa cathédrale, ses sculptures, sa cathédrale, ses sculptures, sa..., ses sculptures, ses sculptures, ses sculptures, ses sculptures, ses sculptures, ses sculptures, ses sculptures, ses sculptures, ses sculptures... Et en plus, il y a des jolies statues ! Incroyable !
Coucou ! C'est nous ! Les Stars de la Cathé !
Avec, parmi ces véritables merveilles de la statuaire du XIIIe siècle, l'une des plus belles et plus célèbres : Uta de Ballenstedt. Noble dame née vers l'an 1000, et morte en 1046. Les plus perspicaces d'entre vous auront déjà remarqué qu'il s'agit d'une oeuvre posthume, et vu la durée de la posthumité (j'invente des mots...), il y a peu de chance de trouver quelqu'un pour vous en faire une description détaillée. Ce n'est pas un portrait. C'est une image idéalisée. Qui, au niveau du costume, a de grandes chances de porter des bizarreries, pour nous rappeler que madame appartient à un temps révolu, et à un autre monde.
Naumburg as-tu du choeur ?
Attention, lyrisme !!!
Loin de moi l'intention de vous faire une analyse de ce que les statues du choeur de Naumbourg pourraient signifier. On a diverses études. On en aura d'autres. Néanmoins, il y a une grosse différence entre voir ces merveilles en photo (parce que oui, Uta n'est pas toute seule, et elle n'est pas qu'avec son mari) et les voir en vrai. Etre dans le choeur, c'est avoir l'impression d'être au milieu d'une discussion muette entre des figures de pierre, qui en prime vous racontent une histoire qu'il appartient aux historiens de l'art de décrypter. Se placer sous chaque statue et observer les liens entre toutes, de chaque point de vue, est une expérience que je vous conseille. On sent, à ce moment, que ces statues veulent nous parler.
On va arrêter le lyrisme à deux balles. De toute manière, je parle souvent avec les statues, pour leur demander de me raconter leur vie. Si on sait les regarder, elles répondent.
Et, si vous vous demandez ce que je prends : du thé, du café, du jus d'orange, de l'eau, avec parfois du pulco citron vert. J'aime le citron vert.

Ach ! Che zuis la plus pelle ! (oui, mais à partir de maintenant, on va traduire)
Parmi ces sculptures, l'une est devenue une star... Uta. La manière dont elle tient son manteau a fait sa gloire. Pourtant, j'ai une préférence pour la discrète Gerburg. Moins mélodramatique avec son manteau, je la trouve d'une retenue délicieuse.
Le charme et la classe de la discrétion.
(NON ! Ca me reprend !!! Ces statues rendent fou ! Elles vous obligent à vous exprimer avec un style d'une recherche et d'une élégance qui n'est certes pas votre spécificité reconnue par tous. Mais ! Un exorciste ! Vite !). Et son visage est peut-être le plus parfait.

On appelle ça une coquetterie dans l'oeil, quand on est une personne délicate !
Car Reglindis, deuxième sculpture la plus célèbre, grâce à son air mutin, souffre d'un léger strabisme, et ce bien avant le repeinturlurage du XVI siècle, je vous renvoie à cet article concernant les restaurations des statues. Et Uta... Ben, elle a un profil qui, sans être disgracieux, n'est pas celui d'une Vénus antique.
J'ai un mauvais profil, et alors ?
Ces imperfections sont peut-être aussi ce qui nous les rend proches ? Gerburg, elle est plus jolie, à mon avis, mais moins mise en valeur.
Bref, notre chère Uta, même si ce n'est pas ma préférée de moi, c'est ZE star de Naumbourg. Et comme toute star, elle est méga médiatisée.
Mon frigo peut en témoigner.
Oui, mon frigo est très médiéval, mais pas que... (c'est un marque-page, le grand)
La médiatisation, c'est une chose, la starisation aussi... Mais, elle est aussi devenue symboles. Au pluriel.
Notre Uta ne s'imaginait pas qu'elle serait à ce point l'image de l'Histoire de l'Allemagne du XXe siècle. Vraiment.
Pour la plus célèbre, on y reviendra... Pour l'instant, on va rappeler un truc que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître.

RFA/RDA.
Souvenir de cours d'histoire sur la Guerre Froide pour certains, du vécu pour d'autres. En ces temps heureux, au lycée, quand on se tapait la géographie de l'Allemagne, on n'en voyait que la moitié. La RFA, avec capitale, Bonn. Et Berlin isolée toute seule, enfin, une moitié, entourée de vilains communistes armés jusqu'aux dents. Je rigole, mais... mon séjour à Berlin en 1985 a été l'un des plus étranges, et marquants de mes années de voyages en Europe. Les mitraillettes, le Mur, les croix... C'était pas drôle. Pas du tout.
Allez, on revient à l'une des choses qui nous prouvent que l'humanité peut faire de grandes choses. L'art.

Art Nouveau à Iéna
Naumbourg, c'est près de Iena, sa bataille, son architecture art nouveau (une découverte) son lidl (oui, ben, l'historien de l'art a aussi besoin de nourritures autres que spirituelles).
Bref, c'était en République Démocratique d'Allemagne. De "l'autre côté". Ce qui sous-entendait, quand on était à l'ouest, une logistique impressionnante pour y aller. Visa, hébergement à trouver à l'avance, et plein d'autres joyeusetés qui faisaient que... On n'envisageait même pas la chose. On connaissait à peine les oeuvres qui y étaient parce que... Y avait un truc qui se passait au niveau du cerveau. Quand on voyait qu'une oeuvre était en zone communiste... On la mettait presque avec les oeuvres qui portaient la mention "Verbrannt, Berlin 1945" ou "Verbrannt, Dresden 1945". Sauf que certaines n'avaient pas brûlé. Mais, on ne s'imaginait pas leur rendre une petite visite.
Vous voyez le contexte...
Et ça, c'est pour quelqu'un qui n'est pas Allemande (à moins que ça ait changé, on a l'habitude par chez moi...). Vous imaginez pour les Allemands.

On va faire un petit tour dans les années 1950, et un peu avant.
Comme cela a été sous-entendu, il y a eu de grosses pertes artistiques durant les derniers combats de la 2de guerre mondiale. En fait, cela avait été surestimé... Comment dire... ? Suite à la disparition d'un certain salon d'ambre, et de statues, dans un palais dont je suis incapable d'écrire le nom sans regarder à chaque syllabe, disparition dont l'armée allemande était un tantinet responsable, les Soviétiques ont décidé de se servir dans ce qui n'avait pas brûlé en Allemagne, sans dire que ça n'avait pas brûlé, vous voyez le principe. Pas tout... Ce serait pas discret. 1240 oeuvres embarquées par l'Armée Rouge depuis Dresde, ça passe... 1250, ça commence à se voir.

Rzzzz rzzzzzzzzzzz rzzzzzzzzzzzzzz rzzzzzzzzzz
Et pendant que les amoureux de l'art à l'Ouest pleuraient sur la Vénus de Giorgione, elle continuait à roupiller dans une cave à Moscou sous les yeux des deux angelots de la Madone Sixtine de Raphaël. Des broutilles, comme tableaux. Au total, le nombre de pièces ayant fait un séjour en Russie est plus près de 2 millions que de 1.5 million. Plus c'est gros... Allez, pour faire bien, on va les rendre, ces tableaux, ça fera de la place dans nos caves... Et puis un beau jour, longtemps après la restitution à Dresde, et peu avant la chute du Mur, les Russes se sont rendus compte que... Oh ben ça alors, le Trésor dit de Priam ? On a ça nous ? Il a pas fondu à Berlin ? Quelle surpriseuh. Niet les Allemands, ça, on le garde...
Finalement, on n'a perdu "que" 197 tableaux à Dresde (et, niveau pertes humaines, vaut mieux pas compter...)
C'est pas qu'on s'ennuie dans les caves à Moscou, mais... Si... Et pas qu'un peu... Alors, on mate à l'étage au dessus...
Là, on est en 1955. Ce retour des oeuvres sauvées à Dresde met le doigt sur un patrimoine qui est, finalement, difficile d'accès : celui qui se trouve à l'Est. Un patrimoine allemand auquel une partie des Allemands n'a pas accès. Et ça va pas s'arranger, hélas.


On arrive en 1957. La DDR (RDA, quoi. Les méchants communistes) émet des timbres dont certains présentent des oeuvres restituées par les Soviétiques à Dresde, dont un Mantegna. Pendant ce temps, à Berlin, pas encore mutilée par le Mur, du côté ouest, la BRD (RFA, pour les Français qui suivent pas. Les gentils capitalistes), émet un timbre en l'honneur de la Réunion annuelle du Conseil culturel est-allemand, à Berlin. Timbre émis à l'ouest, mais qui évoque la culture de l'est. Et qui c'est-y qu'on va mettre sur le timbre ?

La figure la plus marquante du patrimoine de l'Allemagne de l'Est, c'est... Devinez ? Uta. Ben oui... Giorgione, il est pas représentatif de la culture allemande. Mantegna non plus. Dix, c'est peut-être pas le meilleur choix dans le contexte. Une oeuvre anti-guerre, en pleine guerre froide... 10 ans trop tôt.
Du coup, la jolie allemande de Naumbourg a l'honneur d'être sur des timbres. Et des enveloppes premier-jour. Des fois qu'on irait oublier qu'elle et ses copains du choeur existent...

Mais ça reste elle la vedette. Ca sent quand même la douleur de la séparation, le choix de ce timbre... Alors que les timbres, c'est le courrier, le courrier, ça réunit les gens. Tout un symbole... (Et voilà, ça m'reprend !!!)

Et en 1961, la ville de Naumburg émet une médaille commémorative. Et qui on met dessus ?
Forcément. L'image de l'Allemagne éternelle.


Faut dire que le concept pue un peu... On a déjà eu de la récupération de la jolie Uta avec un discours dans le même genre.
Le temps passe...


En 1983 (l'énumération... Pffff. On se croirait sur le blog d'une charmante lectrice...), la RDA sort une série de timbres mettant en valeur 8 des statues, sur 4 timbres.

Les gestes barrières les copains ! Les gestes barrières ! Pierre-Papier, fais comme moi !
(donc, Dietmar, Dietrich, Konrad et Syzzo -Pierre-Papier de ses deux premiers prénoms puent du bec. C'est vrai que Dietmar se planque derrière son bouclier. Geste barrière, déjà, et Pierre-Papier lui fait bien comprendre que ça suffit pas...).
Dietmar, tu pues du bec, foi de Pierre-Papier
Uta, toujours là !
Mais, à l'ouest, en dehors d'un public de spécialistes, sa popularité est plutôt limitée...
Et c'est bien dommage.

En 1989, cette saleté de Mur tombe. On réunifie les deux Allemagne, les programmes de géo deviennent plus difficiles à boucler du coup. Et la cote de popularité d'Uta grimpe.
Elle est encore sur un timbre en 2018, mais elle partage la vedette de l'enveloppe avec Gerburg. Faut bien fêter le label Unesco avec le labelle Uta.

A Star is born
Un petit bonhomme braillard dont nous tairons le nom pour ne pas salir ce blog avait établi un prototype de femme allemande idéale. Et ce prototype, blonde, grande, aux yeux bleus, avait trouvé son incarnation (enfin, son empierrisation...) en la personne de ? de ? de ? Uta ! Gagné (C'est facile, vu qu'Uta est le sujet de ce magnifique texte, il est souvent question d'elle.) En plus, comme il lorgnait du côté de la grandeur passée de l'empire allemand (le 1er), une personne tirée du Moyen Âge, c'était parfait.
Ce petit bonhomme n'a pas que des fans (C'est peu de le dire ! Et heureusement !), et un dessinateur et acteur américain, né à Munich en 1909, ne l'apprécie pas des masses. Une histoire de religion... Non, c'est pas drôle.

Wolfie !
Wolfgang Reitherman, c'est son nom, va travailler pour un studio confidentiel, surtout maintenant. Celui fondé par un certain Walt Disney.
Ca va, je sais que vous me voyez venir. On connait l'histoire.
Bref, Wolfgang serait à l'origine de l'apparence de Grimhilde, la méchante belle-mère de Blanche Neige (1937).
Elle, elle est pas gentille.
Ce serait une vengeance vis à vis du petit braillard. Il détourne la femme qui a été prise en modèle de la pureté de la race germanique, et en fait la méchante. La thèse est plaisante.
On ajoute quand même que Walt et son frérot Roy ont visité l'Europe avant de faire leur film et ont ramené un maximum de bouquins d'art (oui, il n'y avait pas internet à l'époque, du coup, les gens, ben, ils étaient obligés d'acheter... des livres !!! Quel monde barbare !), dans lesquels ils auraient pu trouver Uta.

Helen Gahagan dans She, 1935
Par ailleurs, une autre source est fort possible pour Grimhilde, le personnage jouée par l'actrice Helen Gahagan dans le film She, de 1935. Après... Pitêtre que la vilaine de She a aussi un peu d'Uta en elle... La couronne pourrait faire touret, mais, cette couronne est aussi une version plus élevée de pas mal de couronnes qu'on trouve dans l'art depuis au moins la Renaissance. Cependant, l'idée est rigolote.

Toujours est-il que Wolfgang, et/ou Walt, mettent un peu d'Uta dans Grimhilde, en s'inspirant de son manteau, et en créant ce col qui aura tant de succès.

J'suis une fausse blonde ! Nananananèreuh !
Ah oui... et message au petit braillard : la statue n'est blonde que depuis le XVIe siècle. Au XIIIe, le modèle de la femme germanique idéale, elle avait les cheveux auburn ! Et toc !

La carrière cinématographique d'Uta n'est pas au top pendant la guerre froide (faudrait voir dans le cinéma des pays communistes, tiens...). Eh oui... Son image se diffuse moins. Et on va moins la voir.

A Star is (re)born !
Kingdom of Heaven, la fille de Marlène Jobert et le mari de Galadriel.
Mais... Elle redémarre au XXIe siècle. On va la reconnaître dans le (dernier bon) film de Ridley Scott, Kingdom of Heaven.
La fille de Marlène Jobert aurait un truc avec le mari de Galadriel ? Je suis choquée !
Elle est le modèle direct de la tenue de couronnement de Sibylle. Enfin, on reconnait surtout la couronne. Le manteau est déformé par la version Grimhilde. Il y a eu un réel effort dans le film quand même, puisqu'on y reconnait, pour le couronnement de Baudoin V, la couronne dite de Constance, trouvée à Palerme dans la tombe de la femme de Frédéric II.

Pardon monsieur... Ah non, madame... Scusez moi, la couronne masculine m'a enduite avec de l'erreur...
Juste que cette couronne est une énigme, puisque c'est une couronne masculine. La boulette. (l'énigme étant : qu'est ce qu'elle fiche dans la tombe d'une nana ?).
Je continue avec la coiffe d'Uta/Sibylle et pas que... Parce que... Incroyable...

Et vlan, un costume correct dans... les Rois Maudits ? C'est possible ?
Julie Gayet, presque sourcée... Presque...

Julie Gayet, en Isabelle de France, porte la coiffe d'Uta. La même année que Kingdom of Heaven (2005). Il y a des années comme ça... Les couleurs sont celles de la restauration XVIe, on a un cordon de rideaux, livré par scooter, la barbette dorée... Si encore ça avait l'air safrané, mais même pas. Je dis rien pour le décolleté. Après tout, à l'époque ça aurait pu être envisageable, vu l'âge d'Isa.
Ca reste correct... pour les Rois Maudits.

Après, on va pas chipoter sur les dates. Uta, c'est vers 1240-1250. Sibylle c'est XIIe, Isabelle XIVe. Ca nous fait une moyenne...
Ce qui me chiffonne plus, c'est la coiffe en elle même. Ce modèle, avec couronne, je ne l'ai vu que sur peu d'oeuvres... 4. Dont 3 à Naumburg, et d'Artagnan à Erfurt. Point commun : coiffe sur individu de sexe féminin décédé. La couronne... C'est aussi la marque des Elus. Les sculptures de Naumburg parlent de Salut. La sculpture (bien moins séduisante) d'Erfurt est sur une plaque funéraire.
La famille Von Gleichen, en direct d'Erfurt (que c'est très joli, que y a pas la mer, mais du vent, et un gisant)
On pourrait en avoir une en contexte plus général ? Juste comme ça, pour se dire que ça peut être vu sur des gens vivants, quoi... Quant au touret fermé sur le haut de certaines sculptures, il est difficile de savoir si cela correspond à une réalité, ou si c'est une simplification du sculpteur ? En tout cas, si une telle coiffe fermée a existé, elle paraît limitée géographiquement. Comme la pratique de la couronne sur touret. C'est que Naumbourg et Erfurt sont dans le même secteur géographique : le sud de l'Allemagne de l'est. Thuringe pour Erfurt, Saxe-Anhalt pour Naumbourg. C'est très proche (pas en qualité. Mauvaise langue je suis).
Si on résume... On a un assemblage coiffe + couronne et la possibilité d'un touret fermé en haut qui ne se trouve que dans des représentations de défunts, à peu près contemporaines et dans la même région... Avez-vous besoin d'un dessin ?
Gros plan sur les Von Gleichen. Ils se ressemblent.
Au cas où... Qu'est-ce que ces coiffes font 70 ans avant ou après, sur des reines bien vivantes à l'écran, à plusieurs centaines de kilomètres du point de départ ?
En outre, on va parler couleurs...
Naumbourg : les tourets sont blancs. Gerburg a une base dorée, mais recouverte de peinture blanche. Uta et Reglindis, toute blanche. Pour Erfurt, plus difficile à dire, même si une version colorée circule sur le net, mais, on a vu avec Naumbourg que les statues, ça se peint, ça se repeint, et pas forcément en respectant la couche du dessous. Et c'est pas qu'on manque d'infos sur le gisant, c'est que... Oui, un peu quand même. 
Maman ou Madame Von Gleichen ? 2e quart du XIIIe
Je reste donc très dubitative face à toute version colorée de ces coiffes, et même face à toute reconstitution de ces objets, vu qu'on est dans des oeuvres signifiantes. Faut forcément des détails précisant le message. Les couleurs de Naumbourg allaient dans le sens de la représentation des Elus. Les couronnes sur la tête, ça complèterait, peut-être... Sans oublier une possible hiérarchisation (seule une femme d'Erfurt porte une couronne. Ce pourrait être pour différencier la mère de l'épouse, Maman ayant la préséance sur belle-fille, mais en fait, on ne sait pas qui elles sont vraiment... Deux épouses successives ? La couronnée serait la mère de l'héritier ? C'est pas simple ma brave dame !). Encore une fois, beaucoup de questions, beaucoup d'hypothèses, et peu de réponses.

Et sinon, notre Top Model, elle en est où ?
Ca va, j'passe un casting pour une petite série...
On a quand même une vogue de tourets brodés (Nan, mais ! Oh ! On va s'calmer !) en fantasy (Aaaaaaaaaaaah ! Là, on peut). En particulier dans une série confidentielle.
Comme Lemercier ! C'est MOI qui l'ai fait !
Après tout, ces décorations pourraient renvoyer aux couronnes. Ou pas. Mais c'est marrant de voir des tourets sur Mrs Peel, à défaut d'un chapeau melon.
Mais où est John Steed ???
Un manteau Klâââsse, parfait pour les têtes couronnées, ou tourettées. 
C'est qu'il n'y a pas que sa coiffure qui interpelle. Le manteau aussi.
Trois p'tits tourets puis s'en vont...
On a vu avec Disney, et la reprise du type dans Kingdom of Heaven.

D'autres versions du manteau se retrouvent sur nos écrans.
Pffff... J'ai bien peur que le machin violet porté par Jeanne Moreau...
Je me sens mal, là...
On passe... et puis, ce touret... Non mais, j'ai fait ça une fois, pour rigoler ! Faut pas refaire mes bêtises (surtout quand je les fais après). Faut pas !
On note toujours la mauvaise lecture du col. Mais là, c'est costumes en free style, alors. Au moins là, avec une bonne pelleteuse, et grâce à Uta, on trouve un peu de milieu XIIIe. Dommage qu'on soit début XIVe.

Et sinon, dans une galaxie lointaine, très lointaine...

On essaie de reprendre le geste, et on garde le grand col, mais c'est toujours mal lu, ou lu différemment. Donc, désolée princesse, mais ça va pas... Ceci dit, dans son ensemble, le manteau de Leia a plusieurs références à la mode médiévale... Les manches renvoient aux manches des chapes. Costumier ! Faut qu'on cause !


C'était la zoulie histoire de Tata Tina. Aujourd'hui Uta.
Tout ça pour finir en garde-page ou en magnet... Et puis, les statues, quand elles causent, ça part vite dans le portnawak...




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