mercredi 22 avril 2020

RECONSTITUTION

LADY CASTEL, soyez Histo sur vous
Sachez briller en société

La classe florentine Sandro Monchoupinou, Simonetta ma chérie, Francfort, Städel Institut
Petits problèmes dans un castel
Pas de panique, voici Lady Castel

Coucou les Reconst !
Ciel, vous êtes invités chez le roi, et vous avez envie de vous mettre en valeur ! Mais quels bijoux risquent d'être une faute de goût ?
Etudions le coffret à bijoux !!!

Une bonne introduction à la question, mais ne suffit pas, évidemment.
Loin de moi l'intention de vous faire un cours complet d'histoire du bijou au Moyen Age... Vous pouvez jeter un oeil au catalogue du V&A sur la question, c'est un petit début. A compléter avec d'autres ouvrages pour le haut Moyen Age. Et d'autres ouvrages sur toute la période si on veut mieux comprendre.
Un exemple parmi d'autres
Je pourrais vous conseiller aussi un certain papier écrit par Owen-Hughes, mais il fera l'objet d'un article non Lady Castel.

Ici, on va faire un rapide tour de ce qui pourrait se faire et ne pas se faire en matière de bijoux à le moyennache.

Le club des blingots !
Nous ne sommes pas égaux niveau boîtes à bijoux. Et c'est pas drôle.
Enfin si... Si vous faites du dark age, vous brillez plus. Les Méro, les Vikings, c'est du bling de compète. C'est plein de jolies formes, d'animaux rigolos, peut y avoir de la couleur. Bref, c'est l'éclate.
Faut juste se tenir au courant des histoires de peuplades, de sexes, de statuts, et ne pas abuser de l'excuse commerce (c'est pas forcément une excuse pourrie, on a des traces d'import-export, mais pas chez les pécorts, euh, les pécores...)
Mais... Scrogneugneu de Scrogneugneu... Le Moyennache, c'est 1000 ans ! Alors, on arrête de porter des fibules mérovingiennes au XIe ou au XIIIe quand on se prétend histo. Et regardez pas en l'air, il n'y a pas de traces de pneu au plafond ! Et en ce moment, y même pas de chemtrails ! Donc, si vous l'avez fait, ben, faut assumer ! Et on arrête maintenant ! Les bijoux méros, ça reste aux méros !
Pas pour le XIIIe. Pas bien. Méro, oui.
Bon, et puis, au XVe, avec les décolletés, on a les colliers qui apparaissent, et puis à la cour de Bourgogne ils se la jouent bling à fond. Depuis la fin du XIVe, ils mettent des trucs brillants partout. Pour le furtif, ils repasseront. Ils sont en mode grelotine ! Autrement dit, là aussi, vous pouvez vous amuser avec le métal et les cailloux, et le fil d'or. Mais vous faites pas n'importe quoi quand même. C'est comme les jeux du Pays de Galles, y a des règles ! Les bijoux à grelots, ça reste là où on met des grelots !

Et le collier qu'on met sur la tête pour faire à le moyennache ou à larenaissance, c'est pour Hollywood. Il y a bien les ferronnières et quelques perles à placer de manière savante sur la tête, mais c'est que pour les Italiennes. Et pas partout. Les bijoux ritaux, ça reste aux ritaux (et venez pas m'embêter, je le suis à moitié !)
Pollaiolo, portrait de jeune fille, Milan, Musée Poldi-Pezzoli. Voilà, là, c'est la classe à la Florentine.

 Le club des Caliméros

XIIe, XIIIe, début XIVe on va plus dans le bijou utile... Ouais, super, la loose...  Je cache ma joie... On s'éclate avec les ceintures, les fermaux, les cerclets, les bagues...
En plus, c'est plein de fioritures ! C'est rococo ! (non, mais, en vrai, là, j'ai vraiment pris la plus simple. Y en a des plus compliquées. Ceci dit, or et saphir, hein)
Ah, et il y aura les boutons, aussi... Ceci dit, il y a une grande variété. Mais gaffe aussi à ne pas se jeter sur un objet religieux... C'est le risque.
Attention aux lois somptuaires qui vont (essayer de) réserver les matières les plus nobles à la noblesse (logique). On va avoir, pour les moins riches des bijoux qui imitent les objets des classes aisées avec des matières comme l'étain.
Parfait pour un évêque. Pour un évêque on a dit !
Les bijoux à caractère prophylactique sont souvent considérés comme plus efficaces contre la peau. Du coup, on ne les voit pas. C'est ballot. Mais ça marche mieux comme ça. On ne discute pas. Mais, Croix reliquaires, contre le corps... Ceci dit, on n'épingle pas les fermaux reliquaires et les autres fermaux qui contiennent divers objets comme des piercings...
Non, pas de piercing. Le piercing c'est pour les méchants. C'est un méchant. Ne faites pas comme lui. Ne soyez pas des méchants.
Là, ça se met sur le vêtement. C'est mieux. Ca fait moins mal. Mais c'est surtout un truc qu'on va voir principalement à partir de la seconde moitié du XIVe, du coup, on est déjà passé chez les Blingots.
C'est allemand, c'est mimi, c'est un E, on peut y mettre une mèche de cheveux et s'en servir comme fermail... C'est sur le chemin qui mène au coeur... Y a une déclaration d'amour. Les Allemands et le romantisme. Une longue histoire (vers 1350)
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On va essayer de faire un point rapide sur certains types de bijoux, selon les régions, les époques, etc.

Pour les ostrogothes

Point Boucles d'oreille
Parce que c'est mon bijou préféré... C'est dit.
Si vous aimez les boucles d'oreille, y a de quoi faire en méro, goth, wisigoth, autre goth, lombard, byzantin, carolingien, etc.
Pour les Gothes
A partir du Xe siècle, ça commence à se corser.
En gros, plus une région sera en contact avec les Byzantins et l'Orient, plus on a de chance d'avoir des trucs aux oreilles. Attention aussi aux bijoux de tempes, dans certaines zones. Dans des tombes, les anneaux de tempes vont être retrouvés au même endroit que des boucles d'oreille. Bonjour la confusion.
Ca, ce sont les miennes. Pour les grandes Lombardes de l'Ombrie. Influ byzantine
Alors, la situation...
Empire ottonien, en XIe, on peut encore. On reste dans le genre pendants byzantins, ou dans la demi-lune. C'est beau, ça brille, ça dépasse du voile (du coup, la fameuse guimpe qui fait cagoule, on voit que ça le fait pas).
En Italie, ça va... Ca se met toujours.
XIIe. Visiblement, ça disparaît de l'Empire... Pour l'Espagne et l'Italie, ça va. Toujours fashion.
XIIIe. Ca se complique. En Italie, au dessus de Rome, il semblerait que ça ne passe plus trop.
En Espagne, il y aurait du risque. Les boucles d'oreille deviennent plus ou moins un marqueur. Pas officiellement. Mais, ca devient un bijou qu'on va voir sur les femmes musulmanes ou juives. Même chose, d'ailleurs, en Italie du Nord. Dans certaines villes, on va obliger les Juives à porter des boucles d'oreille.

Jeanne d'Anjou suit la mode napolitaine. Elle met des boucles d'oreille. C'est bien.
XIVe, on prend le XIIIe et on recommence. Les chrétiennes napolitaines, même avec des origines françaises parce que quand même, la région a été un petit peu récupérée dans la 2e moitié du XIIIe par le frérot de Saint Louis, ont des boucles d'oreille sans que ça ne dérange. Les veinardes.

Madame est juive, mais c'est pas vraiment une méchante
XVe. Ouh... Le retour de la vengeance. Marqueur (juives, musulmanes, prostituées). Mais... Les Italiennes du nord ont aussi envie d'en avoir. Mais... Ca fait mauvais genre (ben oui, c'est un marqueur). Mais... On a envie d'en avoir. Mais... Ca donne mauvaise réputation.
Madame est une figure antique, modèle de vertu. Un marqueur n'est pas forcément négatif.
Résultat des courses. On a des traces de pendants (notez la différence ! Pas de l'anneau, du pendant ! C'est l'anneau qui va conserver le rôle de marqueur) chez Bonne de Savoie, la duchesse de Milan. Mais pas question qu'elle se fasse faire le portrait avec. Elle les porte. On en a dans ses inventaires. Mais...
Madame est coiffeuse dans l'Ancien Testament. C'est une méchante.
Le portrait, c'est l'image qu'on veut laisser. Celle d'une femme respectable. On les enlève. Fin XVe, une Vénitienne, Catherine Cornaro, devient reine de Chypre. Elle revient à Venise. Elle et sa suite assument totalement l'accessoire orientalisant.
Détail du portrait de Catherine Cornaro par Gentile Bellini (le fils de, le frère de, et le beau-frère de... personnes plus célèbres que lui. On va éviter aussi de mentionner ses élèves plus célèbres que lui.)
On a les portraits. Et ça fait tâche d'huile. Les pendants d'oreille vont devenir un accessoire hyper fashion, en profitant, en prime, de la mode des perles. On va en mettre partout, on va pas éviter d'en mettre aux oreilles, ça ferait au moins deux perles en moins, quoi. Faut pas déconner.
Lui aussi, c'est un méchant.
Boucles d'oreille pour messieurs. On a des traces. C'est souvent du marqueur. Porté par des personnages orientaux, des mercenaires, des originaux. A éviter si on veut être dans la norme. Ou alors, faut aller faire du XVIe, à un moment ce sera ok.

Du coup : Ca dépend où et quand. Plus on est proche de Byzance et de l'Orient, plus on a de chances d'avoir les oreilles percées !

Point compote de pomme

Je reviens dessus vite fait. L'objet est étudié . Blabla. Le terme désignerait plusieurs objets à usages divers, selon les périodes. Blabla. La plus ancienne trouvée fait aussi reliquaire, et on est dans du XIVe, deuxième moitié (je ne parle pas du flacon d'Erfurt, cas particulier). Blabla. C'est de l'objet luxueux, sophistiqué, avec compartiments, qui s'ouvre. Blabla. Pas le truc qu'on peut bricoler dans son garage avec un morceau de métal. Y a de l'émail, du nielle, des métaux précieux. Blabla. Forcément, si on a du compartiment reliquaire, c'est logique. On met pas ses reliques dans du pas précieux. Le plus beau, c'est pour le sacré ! Le sacré, il a le plus beau.
Le problème aussi, c'est qu'on ne sait pas comment on les portait exactement. Blabla. C'est un risque. Calculez le bien. Restez le plus près possible des objets sourcés et bien datés. Bref, en XIVe, ça va représenter un sacré investissement. Et un risque. On a de la perle d'ambre associée aussi au patenôtre. Mais, quel ambre quand il n'y a pas de précision ? Ambre, on le rappelle, ça regroupe plusieurs choses, et avec les appellations médiévales, ça va compliquer le binz. Blabla.
Au final, le plus sourcé, ça reste le XVIe siècle. Là, les images sont claires. On a pas mal de pièces archéos XVe. On sait comment on les accrochait. Mais, comment elles se portaient exactement ? Très exactement ? C'est pas très explicite. Allez, seuil de tolérance élevé pour ceux qui reconnaissent quand on le leur demande que ce n'est pas très sûr...

Mais bon... j'voudrais pas dire, mais... En terme d'objet sphérique au bout d'un cordon... On a parfois des surprises...
Un marque-page pour livre saint ? Y a un cordon et une boule... Le pire, c'est que c'est ce qui ressemble le plus aux infos qu'on a sur les pommes d'ambre. On a même un usage religieux, et pratique. C'est marrant ça !
Du coup : Un objet qu'on voit peu en reconstitution, mais peu, c'est peut-être déjà trop. 

Point patenôtre et autres chapelets
A notre époque, c'est fashion
Oh purée, l'objet qui tue.
Donc, pour les plus anciens, on a des traces au XIIe... Mais... Contexte religieux.
On commence à en voir vers le milieu du XIIIe, dans les oeuvres d'art. Et Boileau précise qu'il y a des pros pour les fabriquer.
L'accessoire est vachement fashion en reconstitution. On le met à la ceinture. C'est SOOOOOOO médiéval.

Explosion du bullshitomètre (si vous avez le combo avec la pomme d'ambre, c'est nucléaire, comme explosion).

Le patenôtre est passé dans le domaine laïc quelque part vers le milieu du siècle. Ok. No problemo.
MAIS ! Laïc à usage religieux. C'est un objet réservé à la prière. Et si les gens de l'époque sont pieux, ils ne sont pas dans l'abus en public. Comme le dit un proverbe en usage dans ma famille, trop c'est trop, même si c'est de la prière. Rapporté au contexte du patenôtre, on le sort pour prier. Pas pour se la péter dans la rue. De manière intéressante, au XIIIe et début XIVe, le patenôtre, sur les oeuvres d'art est montré soit
Sur des gens en prière (une image qui a de l'avenir)
Madame prie. Chapelet en corail, Campin, Triptyque de Mérode, détail, XVe, NY, Cloisters.
Sur des représentation des hypocrites et des envieux.
Hypocrite-dévotion ? Ca évoque quelque chose ? Ceux qui ont dit "Tartuffe" ont gagné. L'image du faux dévot est ancienne...

Le rapport avec l'envie... L'hypocrite est hypocrite parce qu'il a des intérêts... Il veut quelque chose qu'il n'a pas. C'est rien qu'un gros envieux. C'est un méchant. Il n'est pas gentil. C'est pas bien.
Ca, c'est niveau images.

Ulrich von Liechtenstein a dit que...
Niveau sources écrites... Ulrich von Liechtenstein est clair aussi sur la question. Il conseille aux dames de garder ça pour la prière. Et trop afficher son patenôtre... Ca devient du blasphème.
"C'est du blasphème, et c'est moi le vrai Ulrich ! Y en a marre à la fin !"
Si on passe après la Peste Noire, on va commencer par voir un peu plus de patenôtres dans les oeuvres... Oh ben, c'est rigolo quand on vérifie. Il y en a pas tant que ça au final.
Joseph fait fondre du métal...
Et, sur quels types de personnages ? J'en ai sur Joseph (qui est un juif). Sinon, des religieux. Ou des gens en train de prier. Pour ce qui est de le porter à la ceinture... On peut les compter sur les doigts d'une main (est-ce vraiment exagéré de dire cela ???)
Madeleine bouquine devant un saint inconnu avec un patenôtre...
Le culte du rosaire associé à la Vierge, surtout en Allemagne, fait aussi apparaître quelques nombreux (oui, quelques nombreux... Parce qu'on a l'impression que c'est une invasion, mais en fait, non) chapelets. Mais, encore, c'est pour la prière...
Fin du XVe, et XVIe, on va en voir pas mal dans les mains des gens sur les portraits. Enfin, pas mal... C'est un peu un préjugé. Même si c'est bien plus courant que le célèbre chapelet à la ceinture.
Madame fait une petite prière.
Un cas particulier est le portrait de Chaucer, dans un manuscrit de la BL. Chaucer est représenté comme une référence, un modèle à suivre et l'auteur du texte (Chaucer pointe d'ailleurs vers ce texte, faisant dialoguer texte et image. Nous ne sommes pas dans l'illustration), Hoccleve, met en avant la piété et les qualités d'écrivain de Chaucer que le lecteur ne doit pas oublier, et tenter d'imiter. Représenter à la fois ces deux aspects importants de Chaucer relève de la gageure, mais le peintre parvient à le faire en introduisant un matériel d'écriture en pendentif, et un chapelet.
Chaucer, Harley 4866, f. 88 Londres, British Library. (Photo BL) Il y a un second manuscrit, toujours à la BL, du même auteur (Hoccleve) mais un peu plus tardif (2de moitié 15e, contre 1ère pour celui-ci)
Nous sommes en présence d'un accessoire utilisé pour signifier, cette fois, quelque chose de positif. Mais ce détail n'indique pas que Chaucer avait le chapelet à la main à tout bout de champ. Encore une fois, la contextualisation permet de relativiser. Et c'est le cas de toutes les représentations de rosaires, chapelets, patenôtres...

Le rosaire accroché à la ceinture, comme on le voit sans cesse en reconstitution, se révèle rarissime. Le chapelet reste un accessoire de prière.

Mais sinon... Statistiquement parlant... Même au XVe, quand on prie, quand on veut montrer sa foi, on a plus souvent un livre en main ou à la ceinture qu'un chapelet... En gros, si vous voulez reconstituer quelqu'un de pieux...
"J'ai toujours un livre dans mon petit sac magique !" dit le bonhomme en vert.
Faites un livre (on a des petits sacs à livre, ne pas l'oublier. Et on en voit sur les tableaux aussi).
L'exemple des boucles d'oreille est cependant là pour rappeler qu'un objet peut exister sans être représenté. Mais, contrairement au bijou chéri, le chapelet n'est, a priori, pas souvent péjoratif (sauf pour les faux dévots). L'objet existe. Là, on a bien plus d'éléments que pour les boucles. Mais il n'était pas exhibé comme on le voit trop souvent. Ca reste un objet de dévotion. Comment était-il porté ? La bourse ? Enroulé autour du bras (je me souviens avoir lu cela quelque part...) ? Et du coup, la pomme d'ambre qui va avec, elle était planquée aussi ?

Heureusement, notre cher saint Mathieu en garde bien rangés. Chez lui. Et si on les note, c'est parce que le meuble est ouvert.
Y aurait pas un début de collection ?
On en voit aussi sur les représentations d'artisans et de marchands.
Mais sur les gens... Pendant la quasi totalité du Moyen Âge... Ben, on a plus de chances de voir un chapelet de saucisses...
"Oui, mais ça risque pas de durer..."
Du coup : On en voit trop. En y réfléchissant bien, ça m'est déjà arrivé de voir sur une personne plus de patenôtres à la ceinture que sur toutes les oeuvres d'art. J'ai pas tout vu, hein. Mais ça en dit long.

Beauty tips
Mesdames : pensez à enlever vos boucles en reconstitution, si elles ne collent pas à la période. Oubli courant (et en plus, on a peur de les perdre, ça se comprend).
Astuce pour celles qui ont des petits clous se fermant avec une poussette
Ce truc là, pas le machin où on met les bébés... Je précise, hein... parce qu'on a déjà Perceval et Caradoc dans les parages. On n'est jamais trop prudent !
(ceux qu'on oublie le plus facilement) : les accrocher à la chemise. Comme on doit pas la voir, ça va. Et ça permet de les avoir sur soi (Merci Perline).
Ni vu ni connu, et on risque pas de la perdre. Oui, bon, j'ai mis ça au premier bout de tissu qui traînait. C'est pas une chemise.


Salut les Reconst !


NB : parce qu'on m'a posé la question... Si vous vous demandez pourquoi je ne mets pas toujours les légendes (enfin des sérieuses, les références quoi...) aux photos, surtout quand ce sont les miennes... C'est à cause des piquages par certaines personnes qui s'accaparent tout et après s'enorgueillissent de les avoir dénichées.



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