A Madrid et à Londres
Madrid (photo Gryffindor, wikimedia commons) |
Petite actu colloques.
Il y en a deux qui s'annoncent pour ce printemps.
Il faudra suivre, parce que c'est la même semaine (voire la même fin de semaine. Encore des avions en perspective). Dans les deux cas, les programmes sont très prometteurs !
Tina fait l'Espagne
Ma première intervention aura lieu à Madrid le 4 avril, en soirée (je découvre les horaires espagnols)
Le lieu : Université Autonome de Madrid.
Université Autonome de Madrid (normalement, ça doit ressembler à ça...) |
C'est ma première visite dans cette ville... Je sens que je vais passer par le Prado et par un certain musée plein de tissus...
Museo del Traje (photo musée) En une journée, c'est faisable ? |
Le colloque en lui même :
Iconotropia
photo du programme. UAM. |
Le sujet en gros : costume et iconographie, avec l'exemple du Psautier de Stuttgart et des sources carolingiennes en général, avec questionnements sur leur fiabilité (Ce que j'en pense est développé quelque part dans ce blog !)
Là, on est vraiment dans une com sur l'iconographie chrétienne
Résumé :
Le Psautier de Stuttgart est l'un des
plus célèbres chefs-d'œuvre de la peinture carolingienne. Coloré
et totalement enluminé, empli de personnages de toutes sortes, il
peut être considéré comme une bonne référence pour la
connaissance du costume carolingien. On peut se demander si c'est
vraiment le cas. Un examen du contexte est intéressant car l'abbé
commanditaire était passionné par l'Orient. En outre, il semble que
la majorité des costumes et objets représentés soient connectés
avec l'Orient ou la tradition classique, y compris celle de la
représentation des Orientaux. On ne doit pas oublier la nature du
livre : un psautier.
Ceci ne peut être confirmé que par
une approche méthodique d'autres sources de cette période, et
d'avant. L'art romain, les peintures de Douros Europos et autres nous
donnent de bons exemples qui peuvent être comparés aux images de
Stuttgart. Il est aussi important de considérer les costumes portés
par de « vrais » carolingiens.
Ceci peut nous conduire à une
considération plus générale des costumes de type Stuttgart.
Trouve-t-on ces caractéristiques dans d'autres manuscrits ?
Pendant combien de temps ? Et, ce qui est primordial, sur quel
type de personnages. Quels éléments du costume viennent du passé
ou d'autres pays, afin d'ajouter du sens à certains individus
représentés. Et quel sont les sens de ces sens ?
Les costumes sont des signifiants
sociaux, et ils l'étaient déjà au Moyen Âge. L'art médiéval est
basé sur les éléments signifiants. Il n'est pas étonnant que les
costumes fassent partie du système iconographique. Il semble que le
Psautier de Stuttgart soit effectivement un bon point de départ pour
l'étude du rôle du costume dans ce système dans lequel les
éléments anciens et exotiques sont importants.
Malheureusement, je ne pourrais pas rester pour la seconde journée de communications... parce que...
Direction Londres, pour le congrès du MEDATS le 6... Donc journée du 5 : aéroports, avion, transferts, etc.
Retour sur le lieu de plein de crimes !
Londres, je connais... Je ne vais faire qu'y passer (le Londres de ma folle jeunesse a disparu avec elle... Hélas... Allez, j'irai faire coucou à Botticelli quand même !)
Le thème de la journée, ce sera : la laine
La laine fraîche
Et je vais donc présenter la tunique intermédiaire de sainte Claire.
Résumé :
La tunique intermédiaire de sainte
Claire, un patchwork médiéval
Parmi les différentes reliques du
protomonastère de Sainte-Claire à Assise, l'une est très peu
documentée. Il s'agit de la « tunique intermédiaire »
de sainte Claire, qui était portée entre la robe et la « stamina »,
une sorte de chemise. Ce qui rend cette relique incomplète digne
d'intérêt est le fait qu'elle se compose de 11 fragments de laine.
Il s'agit d'un exemple de remploi de morceaux de laine, de tailles
différentes, formant patchwork. Etant un vêtement de sainte, la
tunique n'est pas intacte car certaines parties ont été retirées
d'une manière comparable à d'autres reliques contemporaines, un
fait qui mérite d'être mentionné car il fournit des informations
au sujet d'une possible hiérarchie des parties du corps. Ce qui
reste le plus important est constitué des fragments de laine, qui
ont été étudié lors de la restauration effectuée sous la
supervision de Maria Giorgi en 1992-93. Même si elles ne semblent
pas teintes, les pièces se distinguent par les tissages et les
couleurs, offrant de précieux exemples de la diversité des tissages
de la première moitié du XIIIe siècle. En outre, certains
fragments peuvent être mis en relation avec des tissus plus connus,
comme le blanchet ou des tissus vus sur des œuvres d'art.
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